LA MEDITATION
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Si vous aimez quelqu'un et que vous voulez vraiment l'aider avec votre amour, envoyez-lui votre lumière, pénétrez-le des rayons de votre lumière en imaginant que tous ses organes, toutes les cellules de son corps en sont imprégnés afin qu'il soit lavé, purifié, vivifié, ressuscité. C'est cela le véritable amour. Oui, le véritable secret de l'amour c'est de pouvoir pénétrer les êtres et les choses par la pensée, par les rayons de la lumière…/… Sachez qu'il en est des nourritures spirituelles comme des nourritures matérielles : de même que chaque jour vous mangez du pain et buvez de l'eau pour alimenter votre corps physique, vous devez vous nourrir du soleil, de sa chaleur, de sa lumière pour nourrir vos corps spirituels. C'est ainsi que vous deviendrez réellement vivant. Alors, essayez de regarder chaque matin le soleil se lever comme si vous le voyiez pour la première fois, et il vous apparaîtra toujours nouveau. |
Posture :
- Jambes croisées en position de lotus, ou Seisa à genoux fesses posées sur les talons joints.
- Les mains sont posées naturellement sur les genoux ou reposent l'une sur l'autre, pouces joints de manière à former un cercle au niveau du " Hara ", 3 travers de doigts au-dessous du nombril.
- Le dos est parfaitement droit.
- Les lèvres sont légèrement entrouvertes, mâchoires et joues détendues. L'extrémité de la langue touche le palais, sans effort ni pression.
- Les bras sont légèrement arrondis, tenus à l'écart du corps afin que l'air puisse circuler entre eux et le tronc.
- La tête est très légèrement penchée en avant, le sommet du crâne tiré vers le haut, le nez à l'aplomb exact du nombril.
- Les yeux, paupières mi-closes, fixent l'extrémité du nez. Ils peuvent aussi être fermés.
RESPIRATION DES 2 NARINES : (session 3)
Les mouvements d'énergie d'un hémisphère à l'autre se produisent simultanément avec le changement de respiration d'une narine à l'autre. Lorsque la narine droite " domine ", l'hémisphère gauche " domine ", et vice versa. Lorsque les deux narines respirent ensemble, les deux hémisphères agissent à l'unisson et, normalement, en harmonie.
Le simple fait de changer de narine renverse la dominance des hémisphères. Cela modifie ipso facto les réactions chimiques qui se produisent dans le cerveau et dans la totalité du corps. Si l'on part du principe que les émotions ou les états de maladie sont aussi le produit de modifications de la chimie corporelle, on peut en déduire que la respiration contrôlée de l'une ou l'autre narine permet de jouer soi-même sur ses propres états de maladie et sur sa propre psyché.
Autrement dit, la connaissance et la pratique assidue de la respiration dans les sessions de méditation permettent à tout un chacun de contrôler ses états de conscience et de prévenir les maladies.
Nul besoin donc d'insister sur l'importance des trois séquences qui vont suivre si l'on veut agir à Cet effet.Séquence 1 : Observer la narine ouverte
En posture, respirez. Portez doucement votre attention sur votre nez. Concentrez-vous essentiellement sur l'inspiration, mouvement par lequel il est le plus facile de repérer le passage de l'air dans les narines. Voyez maintenant, de manière progressive et douce, de quelle narine vous respirez.
Chose faite, ne touchez surtout a rien, continuez à respirer avec la narine qui est naturellement ouverte. On l'appelle également la " narine opérante ". N'essayez pas d'ouvrir l'autre. Il est tout à fait normal de ne respirer que d'une seule narine. Elle correspond à ce que vous êtes et à ce que vous vivez dans le présent. Ne cherchez à modifier ni votre équilibre corporel ni votre harmonie mentale, surtout si vous êtes sorti de l'agitation mentale et que votre esprit est, pour l'instant, apaisé.
Très précisément, observez votre état de conscience. Tel qu'il est, au moment présent, et sans artifices. Enregistrez bien vos sensations, vos impressions, l'état de vacuité ou d'agitation et notez en même temps le côté " dominant " de la narine opérante, il ne s'agit que de constater et d'enregistrer.
Vous mènerez ainsi cette séquence à son terme, il se peut qu'en cours de route, il se produise une bascule d'une narine à l'autre. En ce cas, essayez par une subtile observation intérieure de découvrir ce qui a pu se produire en vous pour provoquer un tel renversement.Séquence 2 : Ouvrir la narine opposée
Une fois aguerri à ce phénomène ainsi qu'au système respiratoire qui lui correspond, vous serez peut-être amené à vouloir changer de narine pour sortir d'un état de conscience ou d'un sentiment vous perturbant trop profondément. Pour y parvenir, vous devrez changer de narine. Ouvrir celle qui est fermée.
C'est ce à quoi nous allons nous employer au cours de cette séquence.
Lorsque la narine droite est opérante, la chimie corporelle a une prédominance acide. L'estomac, par exemple, produit davantage de sucs gastriques et la chaleur intérieure est accrue. Par conséquent, cette narine ne doit jamais être utilisée en méditation, car la chaleur peut favoriser ou attiser le feu de l'agitation et des émotions, ce qui aurait pour effet immédiat de perturber profondément la méditation.
Par contre, lorsque la narine gauche est opérante, la chimie corporelle a une prédominance alcaline. Cette narine rafraîchit le système nerveux et favorise, par conséquent, la méditation.
Le jour est chaud et solaire, aussi emploiera-t-on de préférence la narine gauche qui rafraîchit. La nuit qui est froide et lunaire appelle une chaleur interne qui sera produite par la respiration au travers de la narine droite.
Lorsqu'un décalage se produit et que la narine qui devrait être la " bonne " ne s'ouvre pas, c'est que la chimie du corps est perturbée. Des troubles physiques ou psychiques s'annoncent. Changer la respiration de côté, dès les premiers signes d'une quelconque alerte physique ou psychique, évite l'aggravation des symptômes ou peut favoriser l'amélioration rapide d'un état morbigène déjà déclaré et prononcé.
Dans cette séquence, nous allons donc nous entraîner à ouvrir la narine fermée. Plusieurs méthodes sont utilisées. Nous n'en retiendrons que deux.1. Asseyez-vous en posture. Respirez naturellement, profondément, lentement et amplement par la narine ouverte. Poursuivez ainsi quelques minutes. Restez bien concentré sur la respiration et uniquement sur la respiration. Puis, petit à petit, portez toute votre concentration sur la narine fermée tout en essayant d'y introduire un tout petit filet d'air. Ne forcez rien. Ne produisez surtout pas d'efforts inconsidérés. Si elle doit s'ouvrir, cette narine fermée s'ouvrira d'elle-même Si rien ne la prédispose à s'ouvrir, elle restera obstinément fermée. Cette bascule ne peut se faire avec une volonté tendue. Là, il s'agit plutôt d'une sollicitation de votre part. Je ne vous conseille pas d'utiliser, comme on le fait en certains Yoga, vos doigts et le pincement alternatif des narines. Respectons les tendances de la non-violence à tous les niveaux. Laissons faire !
2. Vous pouvez également faire passer la respiration d'une narine à l'autre en vous allongeant du même côté que la narine opérante, un coussin calé sous la cage thoracique. Il va stimuler les nerfs pneumogastriques qui jouent un grand rôle dans le phénomène respiratoire. Le changement de narine doit normalement intervenir si vous êtes en bonne santé, dans les trois à dix minutes qui suivent.
Séquence 3 : Respirer avec les deux narines
Peu à peu, au cours de vos sessions de méditation, vous parviendrez à ouvrir les deux narines et à respirer totalement et simultanément des deux côtés. Sachez bien, toutefois, que cette situation est exceptionnelle. Vous la maintiendrez quelques minutes, en plein équilibre mental, puis vous en reviendrez tout naturellement à une respiration unilatérale.
Lorsque vous vous sentez par trop déséquilibré, travaillez avec beaucoup de minutie pour obtenir naturellement cette respiration des deux narines à la fois. Cela peut être une excellente pratique de la maîtrise de soi.
Bien entendu, cette respiration simultanée doit obligatoirement être accompagnée d'une posture irréprochable. Cela va de soi ! Le contraire serait totalement absurde et antinomique. La recherche de la posture " idéale " peut être une approche intéressante et efficace de la respiration. Cette recherche, en fait, fonctionne dans les deux sens. Mais l'une ou l'autre - posture et respiration - ne peut faire défaut dans ce mariage subtil.
Si vous tenez cet ensemble de manière irréprochable et naturelle, maintenez-le le plus longtemps possible, vous êtes tout près de l'Éveil !PATIENCE ET LENTEUR : (Session 6)
Au fil des sessions et du temps, non seulement la respiration se met en place, mais elle prend son entière dimension. Vous devez désormais en ressentir les effets profonds et permanents. Dans votre pratique ainsi que dans la vie quotidienne. Cette nouvelle manière d'être, due essentiellement à la respiration telle que vous la pratiquez maintenant, est le meilleur outil d'approche pour parvenir à observer l'esprit dans sa véritable ampleur et sa nudité crue.
Vous êtes donc en train de devenir, dans le sens le plus noble du terme, un véritable artiste de la respiration, c'est-à-dire de ceux qui poussent la pratique aux plus hauts niveaux d'élévation et de sincérité. De ceux qui placent toujours en avant la justesse et la beauté. Mais cela n'est pas encore tout à fait suffisant !
Il convient de donner également à la respiration intériorité et profondeur sincère. Pour cela, il faut en affiner le fil. C'est ce à quoi flous allons nous employer au cours de cette sixième session sur le corps physique.Séquence 1 : inspirer sans faire de bruit
Vous regroupez en vous, dans votre posture et votre respiration, tout ce que nous avons pu étudier et exécuter au cours des sessions précédentes. Dans cette séquence, vous allez plus particulièrement veiller à ne pas faire de bruit ni avec votre bouche ni avec votre nez.
Respirez de préférence avec le nez. On ne doit rien entendre. Nous précisons bien : ceux qui sont autour de vous ne doivent rien entendre, cela va de soi, mais surtout vous ne devez rien entendre, intérieurement, ce qui est beaucoup plus délicat. Pour parvenir à ce silence absolu, vous allez devoir ralentir considérablement le débit de l'air. Cela vous permettra de prêter une attention soutenue au rythme ainsi qu'à la continuité et qu'à l'homogénéité de la colonne d'air qui va considérablement s'amenuiser.
Portez une attention particulière aux bascules : de l'inspir à l'expir et de l'expir à l'inspir. On perçoit habituellement une sorte de petit " déclic ". Il faut aussi l'éliminer ! Cela est très difficile à obtenir... Pour y parvenir, il faut que la colonne de souffle soit poussée à l'extrême de son volume de plénitude ou de vide... Lorsque vous êtes au maximum de l'inspiration, retenez très légèrement le souffle et ne le lâchez qu'à regret pour expirer. Lorsque la bascule est faite, ne relâchez ni n'accélérez le débit de l'air. Le contrôle du souffle doit être absolu.Séquence 2 : Expirer sans faire de bruit
Même chose à l'expirationSéquence 3 : Totalement sans bruit
Si vous respirez totalement en enchaînant plusieurs cycles sans faire de bruit, aucun bruit, une boucle ininterrompue va se mettre en place. Une merveilleuse sensation de calme et de très grande intériorisation va se saisir de la totalité de votre être. Vous allez approcher ce que l'on appelle, en méditation la béatitude et la félicité.
Attention ! Cela n'est pas facile ! Vous devrez vous y reprendre à plusieurs fois avant d'y parvenir de manière durable. Vous n'y arriverez peut-être pas tous les jours. Ni de manière permanente ce serait trop beau ! Procédez par petites séquences que vous amplifierez progressivement.
Si vous n'entendez plus votre respiration, vous entendrez d'autres bruits provenant de votre corps : les battements de votre cœur, des borborygmes provenant des intestins, la bile qui s'écoule après que le cholédoque ou le sphincter d'Oddi s'est relâché, etc. Vous vous entendrez vivre. Ne prêtez guère attention ni signification à ces bruits. Amusez-vous ils sont naturels, mais habituellement cachés par d'autres bruits intérieurs ou extérieurs. C'est votre corps qui s'exprime, qui parle. Soyez heureux de le sentir vivre.
Cette manière de respirer, favorisant l'intériorisation, améliorera également le silence intérieur et, par conséquent, l'accession à la vacuité.
Bientôt, vous n'aurez plus à observer l'esprit, c'est l'esprit qui viendra de lui-même s'offrir à votre contemplation.
Tout est dit à propos de cette session. C'est pourquoi il n'y a ni commentaires, ni prolongement d'intersession...PURIFIER L'ESPRIT : (Session 11)
Le mot " purifier " sonne mal à nos oreilles de nos jours. Cependant, veuillez ne pas le prendre investi de la péjoration dont on le charge actuellement. Ce que nous appelons "purifier " dans la tradition de la méditation signifie se débarrasser du superflu, de l'insignifiant, de ce qui a pris trop d'importance et qui pollue l'esprit.
Sur un plan plus religieux se purifier exprime un désir ou une volonté de se sortir des mauvaises pensées, des mauvaises paroles et des mauvaises actions. Éradiquer de son esprit tout ce qui peut nous faire dévier de la voie.
Les " impuretés " constituent un encombrement néfaste de l'esprit et contribuent largement à l'agitation et à la perversité.Rahula, quand tu te trouves avoir envie d'accomplir une action par le corps, la parole ou la pensée, tu dois réfléchir : amène-t-elle à nuire à soi-même, à nuire à autrui, à nuire à soi et à autrui ?
Ainsi s'exprime Bouddha dans MajjhimaNikaya 1, 415-417. Si l'esprit est marqué de longue date par des mauvaises pensées, il est comme imprégné d'énergies négatives qui ne permettent même plus de se poser la question dans les termes utilisés par le Bouddha. On ne maintient plus la ligne droite. Il faut donc procéder à une sorte de remise à nu si l'on veut retrouver le minimum de clarté et de salubrité afin d'acquérir un regard juste, menant à une action juste.
Séquence 1 : Respirer avec les couleurs
Vous allez vous livrer à la pratique suivante : essayez de respirer comme vous le faites habituellement au cours de vos sessions de méditation, mais en inspirant ici un air chargé de couleur. La pratique est libre... Absolument libre. Contentez-vous de laisser l'air se charger de la couleur qui se présente à vous. Pour les uns, ce sera le rouge, pour d'autres le vert, d'autres encore le jaune, etc.
Il faut simplement, au cours de cette première séquence, vous habituer à respirer un air coloré. Rien de moins facile lorsqu'on n'y est pas habitué. Peut-être allez-vous devoir attendre plusieurs minutes avant qu'une couleur arrive. Peut-être que rien n'arrivera la première fois ! Si tel est le cas, armez-vous de patience, reprenez, et attendez jusqu'à ce qu'une couleur imprègne l'air que vous respirez.
Chose faite, contemplez intérieurement cette couleur. Puis, petit à petit, vous lui insufflerez de la lumière, afin qu'elle devienne brillante, vivace, gaie. C'est tout ce que vous avez à faire. Laissez faire. Cette couleur subsistera autant qu'elle voudra. Elle persistera jusqu'au bout de votre séquence, ou alors elle se modifiera pour se transmuer doucement en une autre couleur... Cela signifie qu'une modification de la qualité de l'énergie est en train de se produire dans votre corps ou votre esprit. Selon la tradition chinoise, dans le système des cinq éléments, le vert est la couleur du Bois, le rouge celle du Feu, le jaune la Terre, le blanc le Métal et le noir l'Eau. Selon votre humeur ou votre état de santé, ces couleurs jouent comme des renforcements de l'énergie ou des adjuvants pour rétablir un équilibre défaillant. Voilà la raison pour laquelle une couleur prédominera ou évoluera au cours de ces méditations.
Vous comprenez certainement mieux maintenant ce que l'on entend par "purification". Il s'agit de toujours viser à un équilibre global de l'être.Séquence 2 : Inspirer blanc / expirer noir
Les sentiments et émotions négatifs inscrits dans l'esprit se manifestent par un "vent" intérieur sale qu'il s'agit d'expulser.
Nous inhalons, venant de l'extérieur, un air blanc, couleur de la pureté. Cet air envahit la totalité de notre corps et de notre esprit intérieurement. Au cours d'une légère apnée, cette couleur blanche imprègne le corps physique et mental de sa pureté tandis qu'il se charge des multiples scories qui nous habitent. Nous expirons ces pollutions sous forme d'un air noir, telle une fumée chargée de suie. Ce faisant, nous avons pleinement conscience que nous expulsons toutes les énergies négatives qui nous encombrent : aversion, colère, agressivité, attachement, ignorance.
Au fur et à mesure que nous expulsons l'obscurité de nous, l'air noir expiré s'allège en virant vers le gris, puis, espérons-le, vers un blanc pratiquement aussi pur que celui que nous inspirons.
Cette pratique est de préférence à exercer le matin, de manière a commencer la journée dans les meilleures conditions. Mais si vous pratiquez le soir, votre sommeil en sera amélioré, dépouillé de cauchemars et dé mauvais rêves. Alors... quelle solution adopter ? La pratique du matin et celle du soir !Séquence 3 : Cristal / grenat / saphir
Dans cette troisième séquence les couleurs ne sont plus opaques. Elles prennent la transparence et la brillance du cristal ou de la gemme. De plus, nous allons associer ces couleurs précieuses aux sons sacrés : OM, AH, HUNG.
- Inspiration: cristal pur, transparent. OM...
- Apnée: grenat. AH...
- Expiration: saphir. HUNG...
Pratiquez simplement, sans essayer de visualiser ou de conceptualiser quoi que ce soit. Il suffit de pratiquer avec ferveur. On procède ainsi par séquences de vingt et un cycles.
Aucun commentaire. Il s'agit de pratiquer. De pratiquer le plus possible, y compris dans la vie quotidienne. Lorsque vous vous livrez au jeu de la respiration, rien de plus facile que de charger cette respiration de la couleur et de l'éclat des gemmes. Pratiquez.